Le braqueur Antonio Ferrara, surnommé le « roi de la belle » pour s'être évadé à deux reprises de prison, est sorti de détention vendredi matin après avoir fini de purger sa peine.
A 48 ans, Antonio Ferrara a été condamné et acquitté à plusieurs reprises pour des braquages. Il sort de prison 19 ans après sa spectaculaire évasion de Fresnes lors d'une opération commando au printemps 2003. Sa cavale avait duré quatre mois.
Il est sorti « vers 10H00 » de la prison de Réau (Seine-et-Marne), a déclaré à l'AFP son avocat Amar Bouaou, confirmant une information du JDD et d'Europe 1. « C'est un soulagement pour lui et l'ensemble de ses proches après une très très longue période de détention », a réagi le conseil. « Il a pu sortir un peu avant la fin de sa peine à la faveur d'une confusion de peines » et d'un « changement de cap » pendant sa détention, où il a fait preuve d'un « comportement exemplaire », a ajouté l'avocat. « Il aspire désormais à vivre une vie normale avec sa compagne et ses deux enfants » en France, a-t-il conclu, ajoutant qu'Antonio Ferrara s'apprêtait à rejoindre sa femme.
Né le 12 octobre 1973 dans le Sud de l'Italie, installé avec sa famille à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), Antonio Ferrara a été condamné pour des braquages, pour une tentative de meurtre ainsi que pour ses deux évasions. Il a en revanche été acquitté dans trois affaires de braquage: de fourgons blindés en 2009 et d'un bureau de poste en 2012.
Il s'était évadé une première fois de la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) en 1998 à l'occasion d'un transfèrement à l'hôpital, connaissant ensuite une longue cavale jusqu'en 2002.
Le 12 mars 2003, il s'était évadé de la prison de Fresnes (Val-de-Marne) avec l'aide de complices déguisés en policiers qui ont attaqué l'établissement au lance-roquettes. Il sera repris quatre mois plus tard.
Le 1er juillet 2018, il se trouvait à la prison de Réau (Seine-et-Marne), et très proche de Redoine Faïd lorsque ce dernier avait entrepris sa spectaculaire évasion, à l'aide d'un hélicoptère. Celui que l'on surnommait «le roi de la belle» avait toutefois demandé à regagner sa cellule plutôt que tenter de fuir comme son codétenu. Il pouvait légitimement espérer une sortie légale peu de temps après, ce qui est désormais chose faite.