Tandis que la troisième édition des Flammes s’imposait une nouvelle fois comme le rendez-vous de la scène rap et urbaine française, Booba, fidèle à son franc-parler, a de nouveau fait entendre sa voix. Malgré deux trophées reçus pour Dolce Camara avec SDM – featuring de l’année et morceau de l’année –, le DUC n’a pas mâché ses mots à propos de la cérémonie envers laquelle il a toujours exprimé être contre : « Les Flammes, des barres. Pour ceux qui sont venus montrer leur cl, ceux qui ont aucune actu. Et comme untel l’avait dit, il n’y a aucun arabe à cette cérémonie. Il y a deux mecs qui ont fait le Stade de France, Jul et Ninho, il n’y étaient pas. Enfin je n’ai pas regardé mais d’après ce que j’ai vu défilé, il n’y a pas. C’est vraiment scandaleux. Booska-P encore, c’est vraiment scandaleux les gars. En-tout-cas, à mon U Arena, celui qui a foutu les pieds aux Flammes, il ne mettra pas les pieds à mes U Arena. Il faut choisir son camp.* » Dans un autre commentaire, il a réagi à un fan qui l'a félicité en DM instagram pour son trophée du meilleur feat de l'année, mais Booba a répondu confiant :"On n'attend pas les flammes pour savoir qu'on est feat de l'année."
Ces propos, sans filtre, s’inscrivent dans une longue série de critiques que Booba adresse au rap game français, qu’il considère de plus en plus formaté et déconnecté. Même en recevant des prix, il n’hésite pas à remettre en question la légitimité des instances qui les distribuent, tout en affirmant son indépendance et sa vision de l’industrie. Pour lui, l’intégrité artistique reste primordiale, au-delà des projecteurs et des statuettes.
Lors de la cérémonie, Werenoi a remporté la Flamme Spotify de l’album de l’année pour Pyramide 2, Tiakola a été couronné artiste masculin, a décroché l’album Nouvelle pop de l’année pour BDLM VOL. 1, et a également remporté la Flamme du morceau R&B pour “RESTE LÀ” avec RnBoi et Monsieur Nov. SCH a reçu trois Flammes, dont celle du morceau performance rap pour “Prequel”, celle de la cover d’album de l’année et celle du clip de l’année pour “Stigmates”. Shay a été élue artiste féminine de l’année, tandis qu’Aya Nakamura a obtenu le prix du rayonnement international.