Le braquage de Kim Kardashian lors de son passage pour la fashion week à Paris en 2016 a défrayé la chronique mondiale. Le casse du siècle a permis aux ravisseurs de repartir avec 09 millions d’euros de bijoux. Un livre écrit par l’un des braqueurs et paru mercredi vient apporter plus de détails sur le déroulement de la fameuse nuit du 3 octobre 2016.
L’auteur du récit intitulé «j’ai séquestré Kim Kardashian» n’est autre que Yunice Abbas en liberté provisoire depuis octobre 2018 après 22 mois de prison ferme. Co-écrit avec le journaliste Thierry Niemen, le livre raconte la soirée durant laquelle la star de la téléréalité a été ligotée dans un hôtel parisien en pleine Fashion Week et volée de neuf millions d’euros de bijoux. Toutefois, cet ouvrage arrive alors que le Parquet de Paris vient de renvoyer le procès aux assises pour les 12 suspects impliqués dans l’affaire pour « vol avec arme en bande organisée et séquestration ».
Pour rappel, dans la nuit du 2 au 3 octobre, un groupe de cinq individus tous âgés de 60 à 72 ans et déguisés en policiers braque la suite et ligote la star avant de s’emparer de dizaines d’objets de valeur. Parmi eux, la bague de fiançailles de la victime d’une valeur de 4 millions de dollars. Le gang de « papy truands » vêtus d’imperméables s’enfuit à vélo, non sans soucis puisqu’ils font tomber le butin à terre avant de le récupérer.
Dans son livre, Abbas raconte la préparation du braquage et le repérage effectué sans encombre grâce à leur âge avancé. Exemptés de soupçons, la bande aurait pu facilement accéder à des informations capitales. Quant à la réaction de Kim Kardashian face à l’intrusion, elle était surprenante : « nos deux beautés fatales se sont pendant longtemps obstinées à composer le 911 », se rappelle Abbas. « Le numéro d'urgence de la police États-Unis. Pas très efficace, quand on se trouve à Paris », ironise-t-il. Pourtant, la star se serait montrée calme malgré l’aspect traumatisant de la situation. « La version, c'est qu'elle s'est livrée, qu'elle a tout donné, qu'elle n'a pas résisté. Elle a pris son téléphone, on lui a attaché les mains, on l'a allongée sur le lit. Beaucoup ont dit qu'on l'avait mise dans la baignoire, mais mes compagnons m'ont affirmé le contraire. La salle de bain, il y avait manifestement une personne cachée à l'intérieur [l'assistante de Kim Kardashian, ndlr], mais personne, pendant le braquage, n'a vu qu'elle était là » ajoute le suspect, qui a été retrouvé via des empreintes ADN. Selon lui la situation était hors du commun. Il faut savoir aussi que Abbas ne faisait pas partie du groupe qui a pénétré dans la suite de la star. Il avait maitrisé le concierge et ris sa place pour monter la garde.
Pendant sa fuite, Yunice Abbas se rappelle avoir reçu un appel de Tracy Chapman, depuis le portable volé de Kim Kardashian.
Contrairement aux rumeurs disant que les «papys braqueurs» opérait sans gants, Yunice Abbas affirme ; «J'en avais même deux paires ce soir-là. On était bien équipés, bien protégés. On avait de l'expérience, contrairement à tout ce qui a pu être dit. Mais ce qu'on ne connaissait pas, c'était les nouvelles techniques autour de l'ADN de contact. C'est ce qui nous a coûté cette affaire. D'après ce que je sais, ce sont les techniques très avant-gardistes du FBI qui ont permis cette avancée au cours de l'enquête».