Son nom sonne comme un écho venu d’Afrique de l’Ouest. Mandinka, comme le peuple dont il tire les racines, revendique fièrement son lien avec le Mali et l’héritage de l’Empire Mandingue.Mais le rappeur est d’origine Sénégalaise. Mais ne vous y trompez pas : si le nom évoque la tradition, la musique de Mandinka regarde résolument vers l’avenir.
Loin du Mandinka rap — ce mélange entre rythmiques traditionnelles et rap incarné par le groupe Les Escrocs —, l’artiste du 93 fait le choix de la Drill, un style froid, tranchant, ancré dans les réalités urbaines les plus dures. Après Mandaté, il revient fort avec son nouveau single « Hard ».
Un flow chirurgical sur une prod minimaliste
Sur ce nouveau titre, Mandinka ne force rien. La production, dont le beatmaker reste anonyme (aucun crédit sur Spotify), est à l’image du morceau : sombre, épurée, radicale. Dans ce décor sonore brut, il découpe au scalpel. Chaque phrase frappe juste, sans hausser le ton, sans artifices.
« J’ai pas attendu l’armistice pour m’enfumer » « Même à distance je vise des carrières, je suis entre Dubaï et DKR »
Le rappeur livre des punchlines qui claquent, dans un style posé mais tendu, comme un fauve qui guette.
Un visuel signé Alan Cohen
Pour le clip, Mandinka s’est entouré d’un poids lourd de l’image : Alan Cohen, connu pour ses collaborations avec Ninho, Doums, Offset, Tayc ou encore Zaho. Le réalisateur a récemment marqué les esprits avec l’épisode pilote du projet Malsain. Avec « Hard », il signe une vidéo à l’esthétique Drill classique : visages fermés, plans nocturnes, ambiance street et menaçante, sans surjeu ni décor de cinéma.
Mandinka, un blaze à retenir
Mandinka s’impose progressivement avec des morceaux qui marquent par leur efficacité, leur cohérence visuelle, et leur authenticité. Pas besoin d’artifices ni de storytelling trop chargé : tout est dit dans l’attitude, les mots et les silences.
Avec Hard, il confirme sa place parmi les jeunes talents à surveiller de près dans la scène drill francophone.