Le court-métrage "P13 – Si j'avais," issu de la collaboration entre Divercity Record, l'auteur ZEZ XXI et le producteur P13, plonge de manière poignante dans le tumulte de la vie d'un gangster confronté à des dilemmes complexes et aux conséquences inattendues qui en découlent.
Située à Liège, en Belgique, l'intrigue se développe autour d'un membre de gang chargé d'une mission délicate. Initialement destiné à apaiser la cible, le contrat prend une tournure inattendue lorsque cette dernière n'est pas seule. Malgré les avertissements de la marraine, le gangster persiste, déclenchant des cris et plongeant l'écran dans l'obscurité. La scène suivante le transporte en prison, où il est confronté aux répercussions de ses actes.
À l'intérieur des murs de la détention, le protagoniste, désorienté, fait face à un quotidien infernal. Le court-métrage explore les voix intérieures, les regrets et l'ivresse de ce cauchemar, mettant en lumière la brutalité de la culpabilité qui le hante. Les moments passés au parloir avec sa compagne révèlent l'absurdité de la détention, accentuée par la douloureuse réalisation que son fils ne le reconnaîtra pas à sa libération.
La libération, loin d'apporter un soulagement, fait place à une culpabilité persistante. Le protagoniste, maintenant libre, est tourmenté par les choix qui l'ont conduit derrière les barreaux. Le court-métrage explore la complexité de la rédemption et les cicatrices indélébiles laissées par les erreurs du passé.
La lettre d'intention du film souligne que "P13 – Si j'avais" s'inspire de la vie réelle de P13, un rappeur et producteur ayant vécu dans le grand banditisme et accusé d'homicide. Actuellement sous surveillance électronique, P13 joue un rôle crucial en partageant son témoignage unique, mettant en lumière comment la culpabilité a transformé sa vie plus que la prison elle-même. Cette expérience sert de fil conducteur pour explorer les thèmes de la rédemption, de la culpabilité et du fardeau du passé.
La lettre d'intention souligne l'importance de dépeindre la réalité souvent méconnue derrière les actes criminels, évoquant les jeunes générations attirées par l'illégalité et l'argent facile. Plutôt que de glorifier le gangster prospère, le film offre une introspection sur l'enfermement et la culpabilité, donnant voix aux regrets d'une vie irrémédiablement altérée.
En conclusion, "P13 – Si j'avais" ne se résume pas simplement à un court-métrage, mais à une plongée émotionnelle dans la complexité humaine, explorant les choix qui sculptent nos destins et la culpabilité persistante même après la libération. À travers des performances émotionnelles authentiques et une narration sincère, le film offre une réflexion approfondie sur la nature de la criminalité, de la rédemption et de la vie après les barreaux. Une œuvre captivante qui transcende les clichés pour révéler la véritable tragédie derrière chaque décision impulsivement prise.