Fin de cavale pour Pierre Conrad Dadak. Le célèbre trafiquant d’armes et seigneur de guerre d’origine Française a été arrêté en Espagne après sa disparition des radars depuis 2018.
En juillet 2016, Pierre Dadak, qui est né en 1976 en France est arrêté dans sa villa de Sant Josep à Ibiza lors d’une opération spectaculaire qui a nécessité l’intervention d’une cinquantaine de membres des forces spéciales Espagnoles. Accusé de trafic international d’armes, l'une de ses sociétés polonaises était impliquée dans la négociation et la vente de plus de 200 000 fusils d'assaut Kalachnikok AK-47, lanceurs de missiles et chars militaires au Soudan du Sud. Dans son garage se trouvaient trois Bentley, deux Porsche, deux Ferrari, une Lamborgini Gallardo et une Aston Martin. Une équipe de gardes du corps formés par l’armée gardait la maison – l’un d’entre eux était un champion d’arts martiaux mixtes – ainsi que deux chiens dressés. Après plus d'un an de prison provisoire, le « seigneur de guerre » qui a également des liens avec la mafia Italienne a été libéré et a été de nouveau arrêté en mai 2018 après avoir été réclamé par la justice allemande. Dadak entretenait des liens avec des dirigeants africains corrompus, avec d’anciens agents des services secrets, avec la mafia marseillaise qui dirige le trafic de drogue dans le sud de l’Europe et avec la Solntsevskaya, l’une des organisations mafieuses les plus dangereuses de Russie. Pour se déplacer dans le monde, Dadak qui est connu pour être l’un des principaux trafiquants d’armes au monde utilisait un passeport diplomatique de la Guinée-Bissau, un pays pointé du doigt pour avoir offert ce type de services aux barons de la drogue.
Porté disparu depuis 2018, l’homme a refait surface à Barcelone ce dimanche. C’est les responsables d’un hôtel situé dans le quartier de Ciutat Vella qui ont alerté les autorités après avoir vu les mandats d’arrêts internationaux le visant sur l’application hôtelière de réservation. L’homme fait face à deux mandats d’arrêt : l’un pour escroquerie émis par le tribunal de Marbella et l’autre pour blanchiment d’argent émis par le tribunal national.