Avec Marionnettes, son tout nouveau single, Khalminah fait une entrée vibrante et sincère dans le paysage musical français. Franco-marocaine, enracinée entre le 93, Paris et le 94, elle trace sa voie sans concessions. Son univers sonore, à la fois brut et raffiné, navigue entre urban pop, rap, R&B, hip-hop, dancehall et afro. Un mélange audacieux, porté par une voix singulière et une écriture à fleur de peau.
Entre l’héritage et la projection
Khalminah, c’est l’écho d’une jeunesse en quête de sens, partagée entre les repères familiaux et les défis du présent. À travers ses chansons, elle ne cherche pas à séduire : elle raconte, elle libère, elle soigne. Chaque mot résonne comme une confidence, chaque beat pulse comme une cicatrice. Son art n’est pas décoratif, il est vital.
Marionnettes : un cri doux, une lutte intérieure
Marionnettes est un titre dense, intime, à la fois miroir de soi et résonance du monde. On y entend les tiraillements d’une âme qui refuse d’être manipulée, le combat pour rester debout face aux pressions, aux codes, aux carcans. Khalminah y pose des mots justes sur des douleurs muettes, mêlant introspection et engagement avec une intensité rare.
Mais Marionnettes est aussi une offrande. La voix d’un ami disparu, insérée dans le morceau, donne à cette chanson une autre dimension : celle de la mémoire vivante. Ce proche, qui rêvait de briller dans la musique, continue de le faire à travers elle. Un hommage bouleversant, une manière de dire que l’art survit à l’absence.
Un clip entre passé et présent
Pour illustrer ce morceau fort, Khalminah a choisi un lieu chargé de symboles : la Bibliothèque nationale de France, dans le 13ᵉ arrondissement de Paris. Ce décor, entre monumentalité et modernité, évoque à la fois la transmission, l’histoire et l’identité. Réalisé par B’MySky Visuals Production, le clip prolonge l’émotion du morceau, tout en capturant la poésie brute de la ville.
Une artiste aux deux visages
Khalminah, c’est la tendresse et la rage, la lucidité et l’espoir. C’est une voix qui ne demande pas la permission, mais qui s’impose avec authenticité. Son art est celui d’une femme qui refuse de se taire, qui transforme les blessures en lumière et les absents en présence. Avec Marionnettes, elle prend sa place dans la musique comme on prend la parole dans un monde trop souvent sourd.
Un projet à écouter, à ressentir, et surtout à retenir.