Un important trafic de stupéfiants entre la frontière franco-espagnole et l'Île-de-France a été démantelé la semaine dernière par les policiers. Une tonne et 47 kilos de résine de cannabis ont été saisis dans un poids lourd.
Dans cette affaire, les investigations ont débuté en novembre dernier. Les enquêteurs de la police judiciaire de Limoges se sont intéressés aux activités d'un habitant de la ville, spécialiste de l’importation de cannabis en provenance de l’Espagne et qualifié de « mercenaire » par les policiers.
Des surveillances ont été menées durant plusieurs semaines et les enquêteurs ont acquis la certitude que le suspect louait ses compétences a des trafiquants en région parisienne, se livrant à des go-fast depuis l'Espagne. Le suspect était notamment sollicité pour conduire une voiture « ouvreuse» jusqu'à Paris.
Une opération de police a été mise sur pied le 11 août. Les policiers de l'OFAST (Office anti-stupéfiants) ont suivi un convoi de livraison de stupéfiants. Le véhicule « ouvreur » était une nouvelle fois conduit par le suspect domicilié à Limoges. Le poids lourd venait de la frontière franco-espagnole et s'est rendu jusqu'en région parisienne. C'est là que la marchandise devait être dispatchée, dans plusieurs voitures, pour être ensuite acheminée dans différents lieux d'Île-de-France et du Nord.
Les hommes de la brigade de recherche et d'intervention (BRI) ont interpellé deux des suspects dans le véhicule « ouvreur », les trois autres ont été arrêtés alors qu'ils procédaient au déchargement de la drogue. Tous ont alors été placés en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Limoges.
Les cinq suspects ont été mis en examen pour « importation de stupéfiants en bande organisée », « trafic de stupéfiants » et « association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime et d'un délit puni de dix ans d'emprisonnement » a précisé la procureure de la République de Bordeaux, Frédérique Porterie, dans un communiqué. Il s'agit de « la plus importante saisie de résine de cannabis réalisée par la police judiciaire de Limoges », a-t-on souligné de même source.